Dans les cahiers d’école, où s’apprivoisent les premiers traits du crayon innocent et encore maladroit, les notes et les remarques des professeurs s’égrainent comme une pluie de grêle.
La main de mon Père habile, redressait la maladresse, effaçait le trait maladroit. La note du professeur s’en trouvait augmentée et de peux mieux faire, Colette est distraite, Colette a copié, deviendra : travail très satisfaisant ! Attention au bavardage et à la politesse.
Fierté de rentrer dans une école de dessin, celle-ci rue de Seine à Paris, où les sœurs Coutant bretonnes d’origine et aux grands jupons, exerçaient leur savoir-faire. On apprenait l’Histoire de l’Art, la perspective, le croquis côté, la nature morte. Le fusain que j’affectionne encore pour ses beaux noirs veloutés, pour un plâtre de Esclave de Michel Ange qui servit de modèle.
Puis le croquis devenait rapide pour croquer en quelques secondes un geste, une position.
Un jour un vieux monsieur digne et silencieux, modèle absent, monta sur l’estrade où se plaçait les modèles. La rumeur disait qu’il avait été le modèle de Rodin pour le baiser.
M’en souvenant encore, cela eut été possible.
Des dessins de l’école de la rue de Seine œuvres de jeunesse, suivirent pour les magazines les œuvres de commande puis les œuvres libres comme me l’avait inspiré le peintre Julius Bissier, après la parution de mon premier livre La Vie d’une Reine.
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